Comprendre la gonarthrose et ses solutions
La gonarthrose — l'arthrose du genou, pour parler simplement — touche des millions de Français. Et elle ne fait pas de cadeau. Douleurs en marchant, raideur au réveil, gonflement après effort... Vous connaissez peut-être.
Mais voilà ce que les pros savent : on n'opère pas au premier signe d'usure. La prothèse, c'est quand toutes les autres options ont été épuisées. Infiltrations, rééducation, semelles orthopédiques, perte de poids... Il y a tout un arsenal avant d'en arriver là.
Mon expérience terrain
Sur les patients que j'ai suivis, ceux qui ont le mieux récupéré après une prothèse de genou avaient deux points communs : ils avaient fait de la kiné AVANT l'opération, et ils avaient des attentes réalistes. La prothèse ne transforme pas un genou usé en genou de 20 ans.
Quand envisager l'opération ?
Les critères classiques, ceux que votre chirurgien va regarder :
- Douleur invalidante qui ne répond plus aux traitements médicamenteux
- Périmètre de marche réduit à moins de 500 mètres
- Radio montrant un pincement sévère de l'interligne articulaire
- Déformation axiale (genu varum ou valgum) évolutive
Je me souviens d'un patient qui hésitait depuis trois ans. Trois ans à souffrir, à limiter ses sorties. Quand il s'est finalement décidé, il m'a dit : "J'aurais dû le faire avant." C'est souvent ce qu'on entend.