Neurochirurgie

La neurochirurgie, c'est la chirurgie du système nerveux. Cerveau, moelle épinière, nerfs périphériques. Une spécialité qui fascine autant qu'elle impressionne. Et à Paris, on trouve certains des meilleurs praticiens du pays.

Neurochirurgie à Paris - équipe médicale spécialisée

Quand on parle de neurochirurgie, beaucoup pensent immédiatement aux opérations du cerveau. C'est vrai, mais c'est réducteur. La neurochirurgie englobe aussi la chirurgie du rachis, les nerfs comprimés, les tumeurs de la moelle épinière, les malformations vasculaires...

Ce que je constate souvent, c'est que les patients arrivent avec une appréhension énorme. Normal. On parle du cerveau, de la colonne vertébrale. Des structures vitales. Mais la neurochirurgie moderne a fait des progrès considérables. Les techniques sont de plus en plus précises, les complications de moins en moins fréquentes.

Ce que les pros savent : un bon neurochirurgien passe parfois plus de temps à expliquer qu'à opérer. Parce que le patient informé collabore mieux, récupère mieux, et vit mieux son parcours de soins.

Les principales pathologies traitées

La neurochirurgie couvre un spectre très large de pathologies. Voici les plus fréquentes rencontrées dans les services parisiens.

Chirurgie du rachis

Hernies discales, sténoses du canal lombaire, instabilités vertébrales... La chirurgie du dos représente une part importante de l'activité neurochirurgicale.

  • • Hernie discale cervicale ou lombaire
  • • Canal lombaire étroit
  • • Spondylolisthésis
  • • Arthrodèse vertébrale

Tumeurs cérébrales

Bénignes ou malignes, les tumeurs du cerveau nécessitent une expertise pointue. L'objectif : retirer le maximum de tissu tumoral en préservant les fonctions.

  • • Méningiomes
  • • Gliomes
  • • Métastases cérébrales
  • • Adénomes hypophysaires

Pathologies vasculaires

Anévrismes, malformations artério-veineuses... Ces pathologies peuvent être traitées par voie chirurgicale ou endovasculaire selon les cas.

  • • Anévrismes cérébraux
  • • Malformations artério-veineuses (MAV)
  • • Cavernomes
  • • Hémorragies cérébrales

Neurochirurgie fonctionnelle

Une spécialité dans la spécialité. On traite ici des troubles du mouvement, des douleurs chroniques, certaines épilepsies résistantes aux médicaments.

  • • Stimulation cérébrale profonde (Parkinson)
  • • Chirurgie de l'épilepsie
  • • Traitement des névralgies
  • • Pompes intrathécales

Les techniques de pointe

La neurochirurgie parisienne bénéficie d'équipements parmi les plus avancés au monde. Et ce n'est pas du marketing. C'est une réalité qui change la vie des patients.

La neuronavigation

Imaginez un GPS pour le cerveau. C'est exactement ça. Avant l'intervention, on fait une IRM. Pendant l'opération, le chirurgien sait en temps réel où se situe son instrument par rapport aux structures cérébrales. Précision millimétrique.

La chirurgie éveillée

Pour les tumeurs situées près des zones du langage ou de la motricité, on peut opérer le patient... éveillé. Ça peut paraître effrayant, mais c'est fascinant. Le patient répond à des questions pendant que le chirurgien travaille. Si une zone critique est approchée, on le détecte immédiatement.

Je ne suis pas certain que la chirurgie éveillée soit indiquée pour tout le monde. Certains patients ne supportent pas psychologiquement cette idée. Et c'est normal. Le chirurgien doit en discuter ouvertement et proposer des alternatives si nécessaire.

L'endoscopie et la chirurgie mini-invasive

Pour certaines pathologies — adénomes hypophysaires, kystes, certaines hernies discales — on peut passer par les voies naturelles ou par de toutes petites incisions. Moins de traumatisme, récupération plus rapide.

Conseil de pro

La technique la plus sophistiquée n'est pas forcément la meilleure pour vous. Ce qui compte, c'est l'expérience du chirurgien dans VOTRE pathologie spécifique. Un chirurgien qui fait 200 hernies discales par an sera probablement meilleur qu'un qui n'en fait que 10, même avec du matériel dernier cri.

La radiochirurgie stéréotaxique

Pas vraiment de la chirurgie au sens classique, mais les neurochirurgiens l'utilisent de plus en plus. Le Gamma Knife ou le CyberKnife permettent de traiter certaines lésions cérébrales sans ouvrir le crâne. Des faisceaux de rayonnement convergent vers la cible avec une précision remarquable.

Comment choisir son neurochirurgien à Paris

Paris compte plusieurs grands centres de neurochirurgie : la Pitié-Salpêtrière, Lariboisière, Sainte-Anne, Foch, la Fondation Rothschild pour les yeux et le cerveau... Chacun a ses points forts.

Les bons réflexes

  • Surspécialisation : un neurochirurgien spécialisé dans les tumeurs ne sera pas forcément expert en chirurgie du rachis. Cherchez celui qui correspond à votre problème.
  • Publications et recherche : un chirurgien qui publie dans des revues scientifiques est généralement à jour des dernières avancées.
  • L'équipe autour : un bon neurochirurgien travaille avec de bons anesthésistes, de bons neuroradiologues, de bons réanimateurs. L'équipe compte autant que l'individu.
  • Le feeling : ça peut paraître subjectif, mais la confiance est essentielle. Si vous ne vous sentez pas en confiance, consultez ailleurs.

Et puis, n'hésitez pas à demander un deuxième avis. En neurochirurgie plus qu'ailleurs, les décisions sont parfois difficiles. Un regard extérieur peut confirmer ou nuancer une proposition thérapeutique.

Expérience terrain : j'ai vu des patients se faire opérer en urgence dans un petit établissement alors qu'ils auraient pu attendre et être pris en charge dans un centre de référence. L'urgence vraie existe, mais elle est plus rare qu'on ne le pense. Prenez le temps de la réflexion quand c'est possible.

Le parcours patient en neurochirurgie

La consultation initiale

Préparez-vous à une consultation longue. Le neurochirurgien a besoin de comprendre votre histoire, d'examiner vos imageries, de vous examiner cliniquement. Il va vous expliquer les options : surveiller, traiter médicalement, opérer.

Les examens complémentaires

Selon votre pathologie, on pourra vous demander une IRM complémentaire, un scanner, une artériographie, des potentiels évoqués... Chaque examen apporte une information spécifique qui aide à la décision.

La décision opératoire

En neurochirurgie, la décision d'opérer n'est jamais anodine. Le chirurgien va peser les bénéfices attendus contre les risques potentiels. Parfois, ne pas opérer est la meilleure décision.

Ce que les patients comprennent rarement au début : le neurochirurgien n'a pas forcément envie d'opérer. Son rôle est de vous proposer la meilleure stratégie, qui peut être l'abstention ou la surveillance. Un chirurgien qui pousse systématiquement à l'intervention devrait vous alerter.

La rééducation

Après certaines interventions, la rééducation est indispensable. Kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie... L'équipe de rééducation fait partie intégrante du parcours de soins.

Expert

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Professionnel du secteur médical, spécialisé dans l'information santé et le parcours patient en chirurgie.

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Sources et références