La chirurgie des hernies a beaucoup évolué ces vingt dernières années. Aujourd'hui, on dispose de plusieurs approches, chacune avec ses avantages.
La cœlioscopie : la référence actuelle
Pour beaucoup de hernies inguinales et abdominales, la technique laparoscopique est devenue le standard. Trois petites incisions de quelques millimètres, une caméra, des instruments fins. Le chirurgien travaille en regardant un écran. Moins de douleur post-opératoire, reprise d'activité plus rapide.
Je ne suis pas certain que la cœlioscopie convienne à tout le monde. Chez les patients ayant déjà eu plusieurs interventions abdominales, les adhérences peuvent compliquer l'accès. Dans ces cas, la voie ouverte reste parfois préférable.
La chirurgie ouverte : toujours d'actualité
Ne croyez pas que la chirurgie "classique" soit dépassée. Pour certaines hernies volumineuses ou récidivantes, l'approche ouverte permet une meilleure maîtrise de la réparation. Et puis, tous les chirurgiens ne sont pas formés de la même façon aux techniques mini-invasives.
Les prothèses (filets)
Aujourd'hui, la majorité des réparations utilisent une prothèse synthétique — un filet en polypropylène ou matériau composite. Cette technique de renforcement a considérablement réduit les récidives. Avant l'ère des prothèses, les taux de récidive pouvaient atteindre 10 à 15%. Maintenant, on est plutôt autour de 1 à 2%.
Conseil de pro
Demandez toujours à votre chirurgien quelle technique il privilégie et pourquoi. Un bon praticien saura vous expliquer son choix en fonction de votre situation personnelle.